Phuket

Le 19 janvier, nous avions un vol low-cost pour Phuket via Air Asia. C'est notre 30ème vol depuis le début du voyage, il faut quand même le dire.

Arrivés à Phuket en fin d'après-midi, nous avons pris une navette pour rejoindre notre guesthouse, le Dome Resort, proche de la plage de Kata Yai au sud-ouest de l'île. Endroit sympa avec un bon resto, mais la prochaine fois on évitera la chambre trop proche de la route qui véhicule tous les bruits des voitures et des discothèques alentours jusqu'à tard dans la nuit, voir plutôt, tôt le matin.

Phuket est une île magnifique, mais très touristique, presque trop parfois. Certe l'eau est turquoise et transparente, la plage de sable fin et le soleil radieux, mais derrière tout ça se cache un beach bordel autorisé.

On a loué un scooter à la journée pour se faire un aperçu de l'île et on s'estime heureux d'être tombés sur la plage de Kata . Il y en a d'autres bien pires comme Patong. Encore plus de touristes, des enseignes américaines partout et des prostituées aux yeux bridés.

Nous sommes quand même restés à Kata 5 jours, le temps pour Tatiana de passer son brevet de plongée en 3 jours avec succès dans un excellent centre (Marina Divers) avec prof francophone. Elle avait deux jours de plongée en mer lors desquels j'ai pu me joindre au groupe pour aller plonger de mon côté. Le premier jour, nous avons été sur Ko Racha Yai (3h de bateau aller-retour) et le deuxième sur Ko Phi Phi (6h de bateau a-r). La visibilité n'était pas excellente, mais c'était sympa de retrouver les sensations de cette apesanteur sous-marine. Le deuxième jour était nettement meilleur et nous avons même pu plonger en binôme avec Tat pour la première fois avec en prime la nage gracieuse d'une tortue sous-marine.

Bangkok, avec plaisir

Après deux nuits à Siem Reap, nous avons acheté un billet de bus pour rejoindre Bangkok en une épopée d'une journée. Normalement le trajet s'effectue en 11h, mais nous en avons mis plus de 14h. La faute à la route pourrie qui relie Siem Reap jusqu'à la frontière, la mauvaise gestion de l'agence de voyage qui nous a fait poireauter plus de 2h après la douane pour attendre d'autres passagers et des stops obligatoires dans des restos de bord de route, malgré la mutinerie de tous les touristes fatigués qui faisaient la gueule d'arriver à Bangkok si tard.

Une fois arrivés à destination, nous sommes retournés à notre chère Soi Rambuttri Road où ma tante et mon oncle nous attendaient pour partager un Pad Thaï avec une petite bière. C'est bien cool de revoir la famille, ça faisait longtemps. Nous avons vite retrouvé nos marques et avons effectué quelques visites avec eux avant leur départ pour l'est de la Thailande. Que le sourire thaï nous manquait ...

Nous avons également retrouvé Laure et Sarah avant leur retour dans notre Suisse natale (merci d'avoir joué les mules d'ailleurs). Fini les vacances, mais pas pour nous ... encore trois mois de voyage la tête dans les nuages. Comme il est possible que l'on retravaille un jour, j'ai profité de notre escale à Bangkok pour utiliser les services d'un tailleur (de vêtements pour éviter les ambiguïtés), costume sur mesure oblige.

Angkor, une fois

Depuis Phom Penh, nous nous sommes tapés 6h de bus pour rejoindre Siem Reap, petite ville qui fait office de base pour visiter les temples d'Angkor.

Un chauffeur de tuk-tuk super sympa, nous a trouvé un hôtel pas trop loin du centre parmi les ghesthouses qui foisonnent au sein de ce grand village touristique. Après avoir pris nos marques et pris trois plombent pour mettre le blog à jour avec les articles et les photos, nous avons rejoint Laure et Sarah, nos compatriotes, pour une dernière soirée ensemble avant qu'elles ne quittent le Cambodge.

Pour notre visite des temples d'Angkor nous voulions le soleil et nous avons attendu que celui-ci pointe le bout de son nez pour nous rendre sur le site en louant un tuk-tuk à la journée. Des dizaines de temples de toutes tailles et dans différents états de conservation nous ont émerveillé durant toute la visite.

Le clou du spectacle reste l'indétronable Angkor Wat, symbole national, et l'un des plus beau temple visités depuis le début de notre voyage. Une honte qu'il ne fasse pas partie des 7 nouvelles merveilles du monde (vive les votes biaisés et truqués par des gouvernements sans scrupules).

D'autres temples plus modestes ont également su nous éblouir. En partie recouvert par la végétation, les murailles prisent au piège par des fromagers gigantesques (ce sont des arbres, qui ne sentent pas le fromage malgré leur nom, pour réponde à l'éventuelle question que vous pourriez vous poser) donnent l'impression de se retrouver au milieu d'une cité perdue, les touristes en moins, bien sûr. Des visages de pierre, hors du temps, bien conservés, épient les visiteurs depuis plusieurs siècles avec un petit sourire au coin des lèvres.

Notre chauffeur ayant mal géré le timing, nous avons dû le stresser et passer en vitesse deux temples magnifiques pour être sûr d'arriver à Angkor Wat au coucher du soleil (qui n'a d'ailleurs pas eu l'effet escompté, car celui-ci s'est lâchement caché derrière de gros cumulus, et nous n'avons pu collecter aucun point (Migros naturellement)). Donc si jamais vous deviez un jour venir par ici, pensez à visiter ce temple en premier pour être sûr de pouvoir en profiter pleinement.

Sur le chemin du retour nous voulions visiter un orphelinat que notre chauffeur n'a jamais trouvé. Pour continuer dans l'humeur du moment, nous avons été à la conférence du Dr ??? Richner. Un suisse qui a ouvert 3 hôpitaux au Cambodge avec des fonds privés, pour que le gouvernement ne s'approprie pas les fruits du financement. Grâce à son initiative, le taux de mortalité infantile a chuté et plusieurs milliers d'enfants sont désormais soignés et vaccinés chaque année.

Phnom Penh

Lors de notre dernier jour sur la terre vietnamienne, nous avons rencontré deux genevoises, Laure et Sarah, avec lesquelles nous avons effectué un voyage en bateau de 8h le long du Mékong pour remonter jusqu'à la capitale cambodgienne. C'était vraiment cool de passer du temps avec des gens de chez nous, d'avoir les derniers ragots de la ville et même de jouer au jass.

A peine arrivé au Cambodge, nous avons pu constater une différence notoire avec le Vietname ... ici les gens sourient ! En plus les paysages lacustres au-dessus des rizières sont vraiment magnifiques.

Ici tout est en dollars, et la monnaie locale n'est utilisée que pour les centimes. Même le bankomat ne délivre que des dollars, ce qui est vraiment super pratique pour nous.

Nous avons pu visiter les vestiges macabres laissés par les Khmers rouges entre 1975-1979. Pas si longtemps que ça d'ailleurs. Des centres de sécurité où ils torturaient leurs prisonniers aux camps d'extermination à l'extérieur de la ville. On imagine ce que la population a pu endurer.

Heureusement, pour se détendre un peu après ces visites difficiles, il y a de quoi faire du shopping. La ville abrite différents marchés avec tout ce qu'il faut pour satisfaire le touriste qui tente d'oublier vainement les horreurs qui l'a pu voir quelques heures auparavant. Il y a également le Palais royal qui mérite la visite.

Ici, c'est le royaume des mutilés qui ont un jour testé de mettre le pied sur l'une des malheureusement fameuses mines anti-personnels. Ils se baladent à la sortie des attractions touristiques en brandissant leurs moignons devant notre figure dégouttée en espérant nous faire lâcher quelques dollars.

La circulation est moins dense qu'à Ho Chi Min, mais tout le monde se balade quand même en scooter ou sur un nouveau type de tuk-tuk, le tuk-tuk carosse tiré par un scooter. Apparemment, comme au Vietname, marcher est un signe de pauvreté !!! Moi, je connais un gars en Suisse qui doit avoir des ancêtres asiatiques, non ?

Delta du Mékong

Nous avons quitté Saigon avec une floppée de touristes, trop même, pas loin de 40. Tout ça pour découvrir le delta du Mékong!

3h de bus depuis Saigon pour prendre le bateau et découvrir le marché flottant et les différentes fabriques artisanales de bonbons de coco, de feuilles de riz, de riz soufflés, de barques, et toutes sortes d'autres trucs que l'on ne trouve pas chez nous.

L'activité la plus fun que nous avons pu tester, était la pêche aux crocodiles. Ils te donnent un bout de bambou en guise de canne à pêche à laquelle ils attachent un bout de bidoche pour faire saliver les crocos. Le jeux consiste à faire sauter les sacs à main sur pattes le plus haut possible sans se faire piquer son morceau de viande. C'est plutôt drôle, même si Brigitte ne cautionnerait pas cette activité.

Nous avons pris des bateaux de tous genres et avons visité des endroits authentiques ... mais authentiques pour qui ? les touristes ou les locaux ?

Je crois que nous commençons gentiment à nous lasser de ce pays où les gens on oublié le sourire légendaire de leurs voisins thaïs et nous sommes contents de continuer notre route.

Ho Chi Min City ou Saigon

Arrivée à 5h30 au centre ville, nous étions complètement décalqués, les yeux encore collés et la bave séchée au coin des lèvres. Il faisait encore nuit, tout était encore fermé et nous ne savions pas où nous nous trouvions.

Après une brève orientation, nous nous sommes mis à la recherche d'un logement pour les 3 prochains jours. Tous les hôtels abordables semblaient complets, mais au bout du 10ème, nous avons eu la chance de trouver ce que nous cherchions, au Gian Son Guesthouse (giangson.netfirms.com).

En plus, on a de la chance, ici, il fait grand beau

Nous pensions avoir vu beaucoup de trafic et de scooter à Hanoï, mais ce n'était encore rien. Saigon la surpasse de loin. Plus de circulation, plus de monde, mais aussi plus de civilisation, c'est d'ailleurs la ville fétiche des expatriés. On y trouve de tout sauf des fastfoods américains, la guerre laissant encore une très grande plaie dans le coeur des vietnamiens. Beaucoup d'éclopés et de handicapés qui n'oublieront sûrement pas que leurs malformations proviennent de toutes les armes toxiques interdites que la belle et grande nation d'Amérique leur a déversé sur la gueule pendant la guerre ... mais que venaient-ils donc faire si loin de chez eux, ses soldats américains de bonne foi, lobotomisés par un gouvernement économiquement trop gourmand ?
Le hasard comme par hasard, il semblerait que l'histoire n'est qu'un éternel recommencement. On laisse passer un peu de temps, on délocalise, on ressort les excuses bidons et c'est reparti pour un tour, non ?

Ho Chi Min City n'est pas vraiment un havre de paix, mais il est intéressant de s'y balader. De visiter quelques endroits, comme le musée de la guerre, qui nous donne une autre version du passé et qui nous rappel que ce sont toujours les gagnants qui écrivent l'histoire.

Nous avons visité les tunnels des viets min ou viets cong (c'est la même chose) et constaté avec étonnement les faibles moyens et l'ingénieusité dont disposait ce peuple pour se battre. C'était assez impressionnant de rentrer dans ces trous de souris réservés aux gabarits les moins épais. Je me plaignais quand je jouais au petit soldat dans les bunkers helvétiques, mais en voyant ce que d'autres ont pu vivre, je dois dire que nous étions plutôt bien lotis.

Depuis que nous avons quitté la Thaïlande, nous avons appris par d'autres voyageurs, que les thaïs avaient changé la loi concernant la durée du séjour dans leur pays en décembre dernier. Normalement chaque voyageur avait, à chaque entrée en Thaïlande, un droit de séjour de 30 jours. Avec la nouvelle loi, le droit de séjour a été diminué à 15 jours, si on arrive par voie terrestre, et est resté à 30 jours par voie aérienne. Comme nous avions prévu de nous rendre en bus du Cambodge à Bangkok, nous n'allions plus disposer de suffisamment de temps pour visiter le sud de la Thaïlande. Nous avons donc dû passer 2 jours à Saigon et payer 35$ pour obtenir des visas de 30 jours.

Une fois toute la paperasserie administrative effectuée, nous avons pris un tour de 3 jours sur le delta du Mékong pour rejoindre le Cambodge.

Nha Trang

Comme la météo annonçait encore de la pluie et que Nha Trang est avant tout une cité balnéaire, nous avions prévu de reprendre un autre bus de nuit le soir même, étant alors arrivé à 6h du matin.

Nous avons donc loué un scooter pour la journée pour aller visiter cette ville pas si petite que ça. Nous nous sommes lancés dans la circulation à l'assaut du bitume en nous adaptant rapidement à la conduite locale, sans peur et sans reproche. Pas grand chose à voir à part le marché et deux pagodes, ainsi que les kilomètres de plage.

Si nous avions dû y rester un jour de plus, nous aurions sans doute passé la journée au nouveau parc d'attraction situé sur une île en face de la ville, le Vin Pear. Cependant, nous n'étions pas trop fâché de partir le soir même après un bon apéro et d'un repas dans un restaurant français où j'ai pu manger des röschtis à la viande et Tat un steak frites. Vous n'imagniez pas comme ça fait du bien de retrouver de la nourriture de chez nous.

Puis, en début de soirée nous avons repris le bus de nuit pour Ho Chi Min City à 8h30 de route.

Hoï An

Arrivés en fin de journée, nous avons choisi un petit hôtel proche du centre, le Dai Long, qui, comme tous ceux que nous avons sélectionné jusqu'ici, disposent de tout le confort nécessaire et du wifi. Eh oui, comme nous l'avons déjà souligné dans d'autres articles, plus le temps passe, plus nos exigences augmentent. On ne veut plus dormir n'importe où.

Hoï An est la ville du sur mesure, avec plus de 200 tailleurs qui bordent la majorité des ruelles. C'est également la plus jolie ville qui nous a été donné de visiter au Vietnam. Unesco oblige, le centre a gardé son charme d'antant et il faisait bon s'y balader, la pluie ayant cessé de surcroît. Des kyrielles d'échopinettes font le bonheur des touristes, tant les prix restent raisonnables. Situées au bord d'un fleuve, les maisons du centre qui longeaient la rive avaient les pieds dans l'eau et dégageaient une atmosphère hors du temps.

A notre grand bonheur, c'est la première ville qui dispose de rues piétonnes. Plus de klaxon et plus besoin de se prendre pour un torero pour éviter les deux roues qui vous foncent dessus.

Ici, il n'y a pas de magasin d'alimentation, il n'y a qu'un grand marché où tous les locaux vont faire leurs courses, ça vaut le détour.

Après deux jours, nous avons repris la route et un autre bus de nuit pour Nha Trang à 11h de trajet.