Bienvenue !

Bonjour à tous, ce blog conte le récit de notre voyage autour du monde d'une année d'avril 2008 à avril 2009 avec le thème : les 7 nouvelles merveilles du monde.

Au programme : Guatemala, Mexique, USA (Miami), Équateur, Pérou, Bolivie, Brésil, Paraguay, Argentine, Uruguay, Chili, île de Pâques, Polynésie française, Nouvelle-Zélande, Fidji, Australie (Sydney), Thaïlande, Birmanie, Laos, Vietnam, Cambodge, Hong-Kong, Macao, Chine, Inde, Népal et Jordanie.

A bientôt, Xavier & Tatiana

vendredi 12 juin 2009

Back to Geneva !

Nous voilà de retour à Genève après une année de découvertes autour du globe.


Nous avons eu l'opportunité de voir le monde sous un autre angle et de vivre une expérience extraordinaire, tout en réalisant à quel point nous avons de la chance d'être nés là où nous sommes nés !

Au total, c'est :

25 pays visités


42 vols en avion
des centaines d'heures de bus

des dizaines d'heures de bateaux en tous genres

et d'autres moyens de transports ...



nous avons même rencontré de nouveaux amis.
Des plages paradisiaques

aux sommets enneigés

nous avons parcouru un bon bout de chemin.


On a visité les 7 nouvelles merveilles du monde








et en rentrant, comme on ne pouvait pas en rester là,
on s'est marié.


Et maintenant que tout ça est passé, on en profite pour vous souhaiter une belle année 2010.

"Le bonheur est un voyage, pas une destination. Il n'y a pas de meilleur temps pour être heureux que maintenant."


jeudi 16 avril 2009

Aqaba et Wadi Rum

Après Petra, nous nous sommes dirigés vers les plages de la Mer Rouge, à l'extrème sud de la Jordanie. Après 3h de bus, nous avons atteint la ville d'Aqaba, juste à la frontière de l'Arabie Saoudite et d'Israël, et en face de l'Egypte. Nous étions logé en dehors de la ville, à South Beach, à l'International Arab Divers Village.

L'eau était magnifique, même si elle n'était pas encore hyper chaude. Nous avons quand même pu faire du snorkelling, et deux plongées bouteilles avec le club de l'hôtel. On a eu la chance de voir notre première épave de bateau à 26 mètre de profondeur et quelques petits poissons.

Par contre, les plages publiques n'étaient pas vraiment terribles, car elles n'avaient pas encore été nettoyées après les vacances des jordaniens, et on ne peut pas dire que cela nous a poussé à nous éterniser en séances de bronzette.

Pour changer de la plage, nous avons pris une journée d'excursion dans le désert du Wadi Rum. C'est un désert de sable rouge avec des formations rocheuses qui font tourner la tête des amateurs d'escalade. Au lieu de passer par les agences qui gonflent les prix de leurs excursions, nous nous sommes débrouillés en nous arrangeant avec un chauffeur de taxi. Celui-ci avait un pote avec une jeep pour nous emmener dans le désert. On s'est allié avec un collègue plongeur libanais pour partager les frais et effectuer les traductions en arabe au près des locaux qui avaient un peu de mal avec l'anglais.

Le Wadi Rum est vraiment un site exceptionnel, et un désert complètement différents de ceux que nous avons pu visiter. Un après-midi n'était pas assez pour profiter de cet endroit, mais au moins nous en avons eu un aperçu.

On a eu droit au coucher du soleil que nous avons partager avec une famille de français très sympathique.

Il ne nous reste maintenant plus que trois jours de voyage ...

Nous avons longuement hésité à nous rendre en Israël pour visiter la ville de Jérusalem, située à moins de 100km d'Amman. On devait y aller le 19 avril, mais différents signes nous en ont dissuadé, comme la dernière « news » d'un jeune palestinien venant de mourir sous les balles des soldats israéliens à Jérusalem. Etant donné qu'avec eux c'est comme au ping-pong, la balle revient toujours, on ne voulait pas être présent pour les représailles. Dommage, ça aurait été intéressant de visiter le centre des grandes religions de notre planète.

Au lieu de ça, nous avons pris le bus pour Amman d'où nous allons quadriller la région pour nos dernières visites ... peut-être les châteaux du désert.

La fin du voyage approche, et même si une petite partie de nous redoute le retour, nous nous réjouissons à fond de tous vous revoir !

lundi 13 avril 2009

Petra

Depuis Amman, nous avons troqué la voiture pour un bus public afin de nous rendre à Wadi Musa, la petite ville qui se situe aux portes de l'ancienne cité de Petra. 3h30 de trajet et dépôt de nos sacs à l'Orient Gate Hotel. On avait d'ailleurs vraiment bien fait de réserver la veille sur le web, car tous les hôtels abordables semblaient pleins ... le Movenpick à 1'000 USD la nuit sortant un peu de notre budget.

On a pris un billet valable 3 jours pour profiter de notre dernière nouvelle Merveille du monde et on a bien fait.

A Petra, il n'y a pas de voitures, juste quelques chevaux ou des dromadaires qui promènent les touristes trop fatigués. C'est vrai qu'il fait chaud et qu'il ne faut pas avoir peur de marcher, car le site est immense.

Lors de notre première visite, on a dû slalomer entre les groupes dans l'étroite gorge qui mène à l'emblème de Petra, « The Treasury », que l'on retrouve dans le film « Indiana Jones et la dernière croisade ». C'est vraiment un lieu magique, malgré la foule.

En visitant le site, on a découvert une cité entière taillée dans la roche qui s'étendait à perte de vue. On a traversé des gorges, gravit des montagnes, usés nos chaussures sur les roches de sables multicolores et bien transpiré sous le soleil. Heureusement, nous avions un bon entraînement grâce notre trek népalais.

A Petra, il y a les chemins standards que l'on suit avec tout le troupeau des touristes, et les chemins de traverse qui nous font sortir des sentiers battus. Il faut bien évidemment aller voir les attractions principales, mais nous avons vraiment préféré jouer aux aventuriers en empruntant des sentiers que l'on ne trouve pas sur toutes les cartes, comme le Wadi Muthlim et la Haute Place des Sacrifices.

Petra est l'une des nouvelles Merveilles du monde qui mérite vraiment son label.

jeudi 9 avril 2009

« On the road again »

On a décidé de louer une voiture dès le lendemain de notre arrivée pour vadrouiller pendant 4 jours. Les jordaniens roulent bien, les routes sont excellentes et l'essence n'est pas chère ... que demande le peuple !

Nous avons commencé par nous diriger au nord, du côté de Jerash, une ancienne cité romaine très bien conservée, qui vaut vraiment le détour. Dans la même journée, nous avons continué sur le château d'Ajlun avant de nous arrêter pour la nuit à Irbid, 2ème plus grande ville de Jordanie (bof).

Le lendemain, nous sommes remontés plus au nord sur un autre ancien site romain, Umm-Quais, qui offre une jolie vue sur Israël et la Syrie. Nous avons ensuite longé la frontière israélienne en passant par une ribambelle de check-points avec des gardes jordaniens bien armés. Heureusement, le passeport suisse est un vrai sésame, et nous fait passer partout sans encombres. On a même eu droit au « Welcome in Jordan Sir ! » et un grand sourire, ce qui est plutôt rare pour des douaniers ... en tout cas chez nous.

On a continué jusqu'au site de Pella qui recèle plus de 6'000 ans d'histoire, mais comme ils sont un peu à la bourre avec les fouilles, il n'y a pas grand chose à voir. On est donc vite reparti pour jeter un oeil à la Mer Morte avant de remonter au sommet du Mont Nebo pour voir « The memorial of Moses ». On a quand même de la chance de connaître l'un des descendants de Moïse, hein Roger !

On a terminé notre route à Madaba, au Lulu Bed&Breakfast. La ville de Madaba est la ville de Jordanie où les chrétiens de pays se sont rassemblés à l'époque, alors qu'ils se faisaient chasser par les musulmans. Ils en ont profité pour construire quelques églises avec des parterres de mosaïques qui font aujourd'hui la joie des touristes. C'était par contre un vrai bordel pour circuler dans cette ville, car la moitié des rues étaient en travaux, et les autres en sens unique. Vives les détours !

Le troisième jour, on a visité un site encore peu exploité, Umm-Rassas, avec les ruines d'un ancien village et de quelques églises. On était les seuls touristes et on pouvait jouer aux archéologues en herbe tellement il y avait de recoins à explorer. La suite de la route, nous a conduit du côté du Wadi Mujib, la version jordanienne du Grand Canyon, que nous avons du traverser pour atteindre la ville de Karak.

Rien que ne nom me donnait faim en pensant aux bonnes pâtisseries au chocolat et au glaçage chimique vert fluo que l'on trouve dans notre belle cité de Calvin. J'veux bouffer des « karaks » ! Au lieu de ça, nous avons visité les ruines encore bien conservée d'un château érigé du temps des croisades.

La journée c'est terminée du côté d'un vieux village de pierres au milieu de la réserve de Dana, « ... dans la vallée, ho, ho, de ... ». Il n'y avait plus de place pour dormir et nous avons pris la dernière option qui nous évitait de reprendre la route, un camp de bédouins pour touristes dans la réserve.

On a passé une soirée sympa, mais on était bien content d'avoir pris nos sacs de couchage achetés à Katmandou, car la nuit était plutôt fraîche.

Lors de notre dernier jour avec la voiture, nous sommes remontés au nord tout en descendant des montagnes pour atteindre la Mer Morte. Nous avons fait un petit détour pour visiter un lieu biblique, la grotte de Lott. On trouvait intéressant de voir de nos propres yeux où avait eu lieu l'une des histoires d'inceste de la Bible. Il s'agit de la grotte où Lott (pas mon ancien prof de maths donc !) c'est fait bourrer la gueule par ses deux filles, pour enfin copuler avec elles. Elle est pas belle la Bible ? ça vous donnera sûrement envie de l'ouvrir pour y trouver d'autres histoires croustillantes.

Après ce moment de méditation, nous avons repris la route qui longe la Mer Morte au point le plus bas du monde à -400m. Il semblerait d'ailleurs que le niveau de cette mer baissant dramatiquement chaque année, l'altitude la plus basse de la surface de la terre soit en constante diminution.

Nous avons fait un stop sur une plage privée d'Amman Beach pour essayer la mythique flottabilité de la Mer Morte. L'eau est tellement salée que l'on trouve même des blocs de sel sur le rivage. Le goût de l'eau de mer n'est déjà pas terrible, mais le goût de cette eau saturée en sel est vraiment dégueulasse. Par contre, on arrive vraiment à s'asseoir dans l'eau en lisant le journal tout en ayant les doigts de pieds en éventail. Il faut juste garder son équilibre. Comme autre activité, Tatiana a pu s'amuser à s'enduire de boue de la Mer Morte, soit-disant très réputée.

Le plus drôle, c'est de voir les mamies faire leur baignade. Comme elles sont généralement ventripotentes, elles ont tendance à vouloir se baigner en nageant sur le ventre, ce qui est peu recommandé à la Mer Morte, car la flottabilité est telle quel les jambes sont projetées à la surface et la tête bascule inévitablement dans l'eau. Ce n'est pas très gentil de se moquer, mais je vous laisse imaginer le tableau.

Ce fut notre dernier stop avant de rejoindre Amman.

mercredi 8 avril 2009

Amman

Départ de Katmandou. En 40 vols, on a pu constaté que c'est dans l'aéroport de la capitale népalaise qu'ils essayent de suivre le plus les consignes de sécurité. On s'est fait fouiller pour la première fois nos gros sacs en entrant dans l'aéroport, puis deux fois nos bagages à main, en plus des rayons X, au passage de la douane. C'est super cool, surtout quand nos sacs étaient rangés selon une organisation digne d'un master Tétris. Bourrés à bloc, il nous fallait à nouveau les ranger devant des blaireaux satisfaits de voir ce que les touristes cachent dans leurs affaires. On a bien fait pour une fois d'arriver 3 heures avant le vol ...

Après ces mésaventures, nous nous sommes envolés pour Delhi où l'on allait patienter les 14h qui nous séparaient de notre vol pour Amman. On a pu faire reconfirmer notre vol au bureau de Royal Jordan, car celui-ci avait été annulé 2x, apparemment sans raison. Ensuite, on s'est fait refoulé de l'aéroport, malgré nos Priority Pass qui nous donnaient accès aux lounges, car on ne pouvait y entrer pour faire le check-in que 3h avant notre vol et comme celui-ci était à 5h30 du matin ... on était bien embêté.

On a donc passé notre temps dans une espèce de salle d'attente à lire, regarder des films et tenter de dormir sur des sièges très inconfortables.

Enfin, le moment d'embarquer ... un avion tout neuf dont nous avons à peine pu profiter, car nous avons dormi durant la quasi totalité des 6 heures de vol. Très rare pour moi quand il y a autant de gadgets à découvrir.

A Amman, il faisait grand beau, mais la température ne devait pas dépasser les 17°C aux dires de notre chauffeur qui nous amenait au centre ville, au Palace Hotel (bon hôtel de backpackers, qui n'a de palace que le nom).

Nous avons donc profité de la demi-journée pour visiter Amman qui n'est pas une ville très intéressante, à part quelques antiquités romaines. On trouvait cette ville terriblement calme et très propre comparé à nos dernières escales.

On aimerait particulièrement remercier Céline Gaud pour toutes les informations indispensables qu'elle nous a envoyé pour orienter notre séjour en Jordanie.

C'est un pays stable et en paix qui borde l'Irak, l'Arabie Saoudite, Israël et la Syrie. C'est également un pays riche avec les prix d'un pays riche, ce qui nous changeait bien. On s'attendait à trouver un pays musulman comme l'Egypte ou la Tunisie, mais la Jordanie est bien plus évoluée que l'image que nous nous en faisions. Du moins, dans les grandes villes, car plus on est descendu au sud, plus on a retrouvé une atmosphère bédouine.

Les jordaniens sont des gens vraiment sympas et très serviables, nous n'avons eu que des bonnes expériences. Cependant, il est vrai que nous sommes quand même dans un pays arabe et il arrive que les hommes soient plutôt « lourds » avec les femmes européennes. Voir un bout de peau de femme non voilée leur provoque des poussées de testostérones et un regard hagard semblerait-il ! On vous laisse imaginer Tatiana en bikini à la plage publique ...

samedi 4 avril 2009

Vallée de Katmandou

Nous avons pris une chambre à Katmandou et nous avons effectué des visites d'une journée sur les différents sites de la vallée ayant obtenu le label de l'Unesco.

Nous avons tout d'abord commencé par la visite de la ville de Bhaktapur. On a été un petit peu surpris par le prix qu'ils font payer aux touristes pour y entrer, mais ça valait le coup. La ville a encore été préservée des voitures et il fait bon s'y balader. Les gens semblent encore vivre à l'ancienne avec un autre rythme. On y trouve une jolie place centrale, pas mal de temples un peu partout et des ruelles d'un autre temps.

Il y a toujours des petits détails rigolos à relever sur les temples. On essayera de vous mettre quelques photos sur le blog à notre retour aux bercails.

On a ensuite enchaîné les visites en prenant les transports publics à notre plus grand plaisir pour côtoyer d'un peu plus près ces sympathiques népalais.

La ville de Patan, la plus proche de Katmandou, dispose d'une place centrale épatante sur laquelle on peut flâner paisiblement tant il y a de choses à observer.

Pashupatinath est l'endroit qui nous a le plus marqué. On dirait un espèce de « Varanasi népalais miniature ». Ici l'ambiance est particulière, on a pris le temps de prendre le temps. On a laissé nos yeux découvrir une vie qui n'avait rien à voir avec notre univers helvétique. Les familles venaient laver leurs morts avec l'eau sacrée avant de les brûler au bord de la rivière, qui ressemblait plus à un ruisseau vu le débit d'eau.

Ici, contrairement aux pratiques indiennes, les familles laissaient libre cours à leur tristesse, et leurs pleurs résonnaient le long des ghats. On a même vu des pieds dépasser d'un bûcher ... ça nous a fait un peu bizarre, mais, là où on se trouvait, c'était normal ! Les cendres étaient ensuite jetées dans l'eau peu profonde et les gamins des rues n'hésitaient pas à y chercher les valeurs laissées sur le défunt (comme des dents en or) ... ici, rien ne se perd !

On a vu des sadhus businessmen, terme antagoniste, car ceux-ci sont sensés avoir renoncé à la recherche du profit, qui posaient en statues photogéniques pour faire cracher quelques roupies aux touristes amusés par ces hommes singuliers.

On a voulu grimper sur la colline pour déguster notre sandwich loin des bûchers, mais on a dû y renoncer, car les singes chapardeurs semblaient prêt à démontrer leur agressivité pour satisfaire leur estomac.

Nous avons donc rejoint à pied la ville de Bodnath pour visiter notre plus belle stupa népalaise. On est resté un bon moment sur ce site paisible qui donnait envie de s'arrêter et de méditer. Les petits drapeaux tibétains colorés, que l'on retrouve partout dans le monde, flottaient au vent en qui emportait leurs prières. C'était beau !

On est retournée ensuite à la civilisation de Katmandou pour terminer le paquetage de nos sacs et pour poster notre surplus de bagages, afin d'être prêt pour notre vol du lendemain. Un sacré mic-mac la poste népalaise ...

lundi 30 mars 2009

Pokhara

On est retourné au Butterfly Lodge de Pokhara, à côté, du lac pour nous reposer quelques jours dans leur joli petit jardin. C'était bien mérité. Il faisait bon chaud et il ne pleuvait pas.

Pokhara est une petite ville chaleureuse où il fait bon se promener en faisant du lèche-vitrine pour se remettre de nos efforts. On en a profité pour manger de la viande et boire du vin rouge ... c'est vous dire si le coin se laisse apprécier !

Histoire de rester romantique, j'ai emmené Tatiana faire un tour en barque sur le lac. Elle préfère quand même quand c'est moi qui rame.

On y a également retrouvé internet et nous avons pu mettre à jour ce blog qui avait été un peu trop délaissé ces derniers temps.

Demain, on retourne à la capitale pour découvrir en 3 jours la vallée de Katmandou avant de prendre l'avion pour Delhi, puis pour Amman, en Jordanie, notre dernière étape.

vendredi 20 mars 2009

Trek des Annapurnas

Nous avons passé une nuit à Pokhara, où nous avons laissé le gros de nos affaires, puis nous sommes partis pour notre trek avec Valérie & Ivan.

Le trek débute à Nayapul à 2h de voiture de la Pokhara. A partir d'ici, plus de véhicules à moteur, plus de bruit, le silence de la montagne rien que pour nous.

Le chemin est très bien indiqué. On se croirait plus sur une petite route pavée qui sillonne la montagne que sur un chemin de randonnée, mais au moins, il n'y a pas possibilité de se perdre. En plus, tous les gens sont super sympas et nous donne gentiment tous les renseignements nécessaires.

On a fait une moyenne de 6h de marche par jour, pas facile de se remettre au sport sans entraînement après 11 mois le cul collé sur les sièges de bus. Nous n'avons pas eu de chance avec le temps. Il n'avait pas plu depuis 7 mois, et le hasard comme par hasard, nous avons eu droit à la pluie, la grêle et la neige, pendant les 10 jours de trek. Heureusement, la pluie arrivait rarement avant midi et nous avons appris à nous lever très tôt (tout le temps avant 6h), pour parcourir un maximum de chemin au sec.

Sur le parcours, on trouve beaucoup de « lodges », auberges de montagne, pour se loger et se restaurer. La nuitée en chambre double coûte entre 1 et 2€, on y croyait même pas. C'est par contre sur la nourriture, qu'ils doivent faire venir à dos d'hommes ou à dos d'ânes, qu'ils prennent une petite marge. On a toujours très bien et beaucoup mangé pour prendre des forces. On se couchait rarement après 20h pour arriver à se lever tôt et assumer une journée de marche malgré les courbatures de la veille. A la fin, on ne sentait plus rien. Nos muscles s'étaient fait à ce rythme.

On a fait un petit détour par Ghorepani afin d'aller admirer la vue sur les Annapurnas depuis Poon Hill, 3'200m, à 5h du matin.

Au long du parcours, on arrêtait pas de monter et descendre, de sommets en sommets, de vallées en vallées. Il y avait parfois des escaliers interminables dont on ne semblait jamais arriver à bout. Je suis encore étonné et fier que Tatiana se soit tapé les 10 jours de trek jusqu'à la fin.

Après 6 jours de marche nous avons atteint le Machhapurre Base Camp (MBC), 3'700m, et il s'est mis à neiger. Nous avons attendu deux nuits dans un lodge sympathique (2s°C la nuit dans la chambre) que le temps s'améliore pour monter à ABC, 4'130m, à 6h du matin dans la neige fraîche. On avait nos baskettes Salomon toutes neuves (merci beau-papa) qui se remplissaient de neige, mais on s'en fichait, on voyait le soleil se lever sur la chaîne des Annapurnas, c'était un spectacle à couper le souffle. Le ciel était, pour la première fois, totalement dégagé et on en a profité à fond.

Nous avons pris notre petit déj à ABC sur une terrasse entourée d'un cirque de montagnes s'élevant pour certaines à plus de 8'000m, c'était dingue. On est redescendu directement en faisant bien attention aux avalanches. Après deux jours de marche, nous avons pu aller nous détendre dans des sources d'eau chaude avant de continuer et rejoindre la civilisation. On était crevé.

mardi 17 mars 2009

Katmandou

Le 17 mars, nous avons pris notre vol depuis Varanasi pour Katmandou. C'était le chaos dans l'aéroport. Avec une poignée d'autres touristes, nous attendions de pouvoir effectuer le check-in depuis environ 2h. Les représentants d'Air India n'étaient pas stressés. Le système informatique était en panne et ils s'y sont pris à la dernière minute pour émettre des tickets à la main, alors que des groupes de touristes assistés par leurs guides passaient entre les mailles du filet.

Nous étions contents de quitter l'Inde. C'est un pays magnifique, mais très prenant, voir même étouffant au bout d'un moment.




D'ailleurs, comme nous le dise les népalais, « INDIA » c'est :

I
N ever
D o
I t
A gain

Tandis que le « NEPAL » c'est :

N ever
E nding
P eace
A nd
L ove

Pour certains côtés c'est assez juste.

Nous sommes donc arrivés sans encombre à Katmandou où nous avons pu faire nos visas à l'aéroport avant qu'une voiture de notre petit hôtel vienne nous chercher. Valérie & Ivan qui étaient déjà sur place, nous avait arrangé le transport et l'hôtel pour que l'on se retrouve plus facilement.

Nous avons payé une misère pour la nuitée et le transport, soit l'équivalent de 8$. Katmandou est une petite ville très polluée, mais que nous avons tout de suite adoptée après notre séjour en Inde. On y retrouve une ambiance routarde avec toutes les facilités pour les touristes et surtout une quantité phénoménale de magasins de matériel et vêtements de montagne. On ne savait plus où donner de la tête, on voulait tout acheter. Ici, c'est le Paradis des trekkeurs. On a quand même acheté deux sacs de couchage pour mieux supporter le froid dans les refuges de montagne, la place dans nos sacs étant restreintes.

On a ensuite retrouvé Val & Ivan pour l'apéro avec lesquels on s'est mis d'accord sur un potentiel itinéraire de trek. On a hésité sur le tour des Annapurnas de 17 jours, mais nous nous sommes, pour finir, fixé sur un trek d'une dizaine de jours qui nous menait au coeur des montagnes, l'Annapurna Base Camp, dit ABC.

Après avoir préparé notre matériel, acheté les cartes du parcours et pris des renseignements à gauche et à droite, nous étions prêts à partir. Nous avons choisi l'option de ne prendre ni guide, ni porteur, après nous être assurés qu'il n'y avait pas de difficultés majeures, et nous avons bien fait. Avant de partir, il faut passer au bureau des treks, où des fonctionnaires qui travaillent parfois entre les pauses, prennent un temps fou pour établir un permis de trek, ainsi qu'une autorisation de trek pour 24€. Il ne faut surtout pas oublier ses 4 photos passeports, sinon on est bon pour revenir. Cependant, tout est beaucoup plus rapide à Pokhara, ville de départ pour la majorité des treks dans la région des Annapurnas.

Une fois la paprasserie administrative réglée, nous avons pris le bus pour Pokhara.

lundi 16 mars 2009

Varanasi ou Bénarès

Notre chauffeur a conduit les 5h de trajet qui sépare Agra de l'aéroport de Delhi pour que nous puissions prendre notre vol à destination de Varanasi.

Varanasi est mieux connue sous le nom de Bénarès, pour les francophones. Ville située au bord du Gange où les indiens viennent mourir pour terminer le cycle de leurs réincarnations. Cette ville est symbolisée par ses innombrables bûchers crématoires le long des ghats bordant le fleuve sacré.

Nous sommes arrivés dans un aéroport trop petit où l'on a dû se battre rien que pour atteindre le tapis qui charriait les bagages. Celui-ci était tellement minuscule comparé à la masse des objets à décharger. Plutôt, folklorique comme arrivée.

Nous avons été accueilli par notre nouveau chauffeur qui portait un nom de dingue, Babalou. Il nous a amené à l'hôtel et laissé tranquille jusqu'au lendemain.

Réveil à 4h30 pour aller faire une balade en bateau sur le Gange avant le lever du soleil. Les ghats sont des espèces de débarcadères où les pélerins viennent se purifier avec l'eau de l'un des fleuves les plus pollués au monde (1,5 millions de bactéries aux 100ml, alors que la norme est inférieure à 500). A 5h30, il y règne déjà une vie étonnante. Ca passe d'un groupe d'indiens qui fait du yoga, d'un sadu qui prend des poses de pantin désarticulé sans la moindre difficultés, de gens qui viennent faire leurs ablutions matinales, se baigner ou des familles qui font brûler leurs morts.

Suite à ce spectacle hors du commun, Babalou nous a emmené visiter deux ou trois temples dans la ville, ainsi que le campus immense qui compte plus de 40'000 étudiants dont 10% d'européens.

Nous avons passé l'après-midi à déambuler dans la ville et à apprécier les scènes de rue comme le dentiste local accroupi à côté du caniveau qui arrache les dents de ses patients, les chauffeurs de pousse-pousses qui tapent le carton, les mères qui font la toilette de leurs enfants sur le trottoir avec une eau douteuse, les mendiants qui survivent en passant inaperçu au milieu de la cohue des pèlerins, les vendeurs et les rabatteurs en tout genre qui rêvent de grapiller quelques roupies de plus à l'arrivée d'un blanc dans leur champ de vision, ...

Tout ceci nous a mené du côté des ghats de crémation. Ceux-ci nous intriguaient depuis notre arrivée. Nous y avons trouvé la vie et la mort à l'état brut. Sans chichis, ni froufrous, ni pleurnicheries, ni déballages de richesses, nous avons vu des cadavres enveloppés dans des étoffes prêts à être mis au bûcher. En scène de fond, un corps inerte qui n'avait pas eu droit à une cérémonie s'éloignait en flottant sur les eaux du Gange.

Nous pensions être choqué par de telles scènes, mais en Inde la perception des choses est différente. Nous avons donc vécu ça tout à fait normalement, sans dégoût.