Arrivée à 8h30 à Yangon ... dans un autre monde. A peine passé le seuil asceptisé de l'aéroport que l'on est déjà transporté. Les hommes portent des jupes et chiquent un espèce de tabac rouge, le bétel (comme en Inde), qui colore les dents et les routes par la même occasion grâce à leurs crachats-raclement-de-gorge dégueulasses permanents. Tant pour les hommes que pour les femmes d'ailleurs. Ca leur donne un sourire de dracula édenté, car la plupart d'entre eux ne peuvent pas prétendre faire un jour partie des pubs pepsodent.
Les femmes quant à elles, s'étallent une sorte de pâte jaune sur le visage pour se protéger du soleil, le tanaka (poudre de racine mélangée à de l'eau). On y découvre toute une palette de dessin au gré de leur humeur.
Une autre petite anecdote concernant la conduite : ils roulent apparemment comme nous à droite, mais ils ont des voitures japonaises avec le volant à droite comme dans les pays où ils conduisent à gauche ... vous me suivez ? Et comme de toute façon ils conduisent tout ce qui roulent encore, peu importe où se trouve le volant.
On a fait ensuite le tour des quelques agences de voyage du centre avant de se rendre en taxi à l'agence Gulliver Travel (www.gulliver-birmanie.com). On hésitait à louer une voiture avec chauffeur pour 12 jours (~700$), mais en discutant avec Franck (un français très sympa), nous avons appris que les routes étaient en piteux état après la mousson et que les heures de voyage risquaient d'être éprouvantes. Nous avons donc planifié le tour suivant : Yangon-Mandalay en avion (1h de vol au lieu de 19h de bus), Mandalay-Bagan en bus (8h de bus), Bagan-Heho-Lac Inle et Lac Inle-Yangon.
Nous avons donc quitté Yangon à peine 24h après être arrivés. Nous avons juste eu le temps de découvrir la vie nocturne qui se déroule sur le trottoir à la lueur des bougies, car dans toute la Birmanie, l'électricité n'est pas permanente et le pays subit plusieurs coupures de courant par jour sans avertissements préalables selon les caprices du gouvernement. On s'habitue donc très vite au doux ronronnement des immenses génératrices d'avant guerre qui campent devant les différents établissements. Et ça se passe dans la capitale ! On vous laisse donc imaginer le reste ... vive les lampes de poche !
